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Par jean-g Le 10/01/2022
Qu'il soit chirurgical ou en bec de canard, rose bleu, vert, assorti à un sac ou à une cravate, chacun porte son masque en se demandant jusqu'où ira la mascarade.
Nous ne communiquons plus qu'à moitié.
Certes, bleu d'azur, de jais, clairs, foncés, pers, marrons, noisette, qu'ils soient durs, coquins, étonnés, froids, ingénus, narquois, profonds, rieurs, les yeux nous parlent.
On voit la paille dans ceux du voisin même s'il s'en bat l'oeil ou qu'il rétorque: " l'essentiel aujourd'hui, c'est d'avoir bon pied, bon oeil et d'éviter d'avoir froid aux yeux.
Mais le regard, capable de suppléer à ce qu'on ne peut dire, ne peut s'opposer à une langue qui se tire, à des lèvres qui se froncent, se pincent ou se mordent. Masqué, comment rester suspendu aux lèvres d'un ami ou permettre à un malentendant de lire sur les lèvres?
Outre le plaisir d'admirer une bouche aux dents blanches, rose, rouge, de corail, provocante ou gourmande, en coeur ou en cul de poule, il nous ôte le pouvoir... d'embrasser! Or, comment mieux communiquer que par l'intermédiaire d'un baiser?
Celui qui a dit " le monde est un grand bal où tout le monde est masqué " ne croyait pas si bien dire.
Vienne le temps où nous pourrons tomber le masque même si, comme par le passé, nous nous efforcerons de rester déguisés,
de peur d'être démasqués.
Par jean-g Le 29/11/2021
Comme indiqué sur la photo, IEL était venu se poser sur mon épaule.
Ce pronom neutre inclusif, appris d'une de mes relations très à cheval sur les questions de genre, lui convenait fort bien. Car IEL cachait bien le sien !
Sur son épaule, la papillonne papillonne s'époumonnait une petite fille tandis
que sa mère questionnait: " tu bégayes ? " Avant d'ajouter : " il manque d'élégance
pour être une fille. "
Bref, aujourd'hui, je crains fort de couler une bIELle . Mon logicIEL orthographique est en surchauffe. J'ai peur de désapprendre à écrire.
O le bIEL arc en cIEL, IEL est de toutes les couleurs!
Par jean-g Le 03/11/2021
Plus on avance en âge, plus on comprend ses parents! On souffre souvent des mêmes maux, on est de moins en moins en opposition sur des tas de sujets, on partage de plus en plus leur malaise sur l'avenir du monde.
A ce propos en écrivant "Ravage", en 1943, René Barjavel se doutait-il que ce roman de science-fiction flirterait aujourd'hui avec la réalité?
Le pessimisme de l'auteur quant à l'utilisation du progrès scientifique et des technologies est partagé par ceux qui ont l'âge de l'ouvrage, mais pas seulement!
Le tout électrique qu'on nous promet autorise dans ce livre toutes les excentricités, même les plus macabres, jusqu'au jour de la grande panne. Y échappera-t-on?
La viande "cultivée", celle fabriquée à partir des cellules d'une entrecôte, celle déjà évoquée dans "Ravage", pourrait, à l'avenir, l'être à grande échelle.
"Notre société est bien malade" mainte fois entendu dans la bouche de nos parents et de nos grands-parents quant nous la pensions en bonne santé... Peut-être est-il encore temps de la reconstruire sur d'autres bases?
Par jean-g Le 03/11/2021
Plus on avance en âge, plus on comprend ses parents! N souffre souvent des mêmes maux, on est de moins en moins en opposition sur des tas de sujets, on partage de plus en plus leur malaise sur l'avenir du monde.
A ce propos en écrivant "ravage", en 1943, rené barjavel se doutait-il que ce roman de science-fiction flirterait aujourd'hui avec la réalité?
Le pessimisme de l'auteur quant à l'utilisation du progrès scientifique et des technologies est partagé par ceux qui ont l'âge de l'ouvrage, mais pas seulement.
Le tout éléctrique qu'on nous promet autorise dans ce livre toutes les excentricités, même les plus macabres, jusqu'au jour de la grande panne.
Par jean-g Le 05/10/2021
Merci à Philippe SCHROEDER d'avoir immortalisé ce moment où l'organisatrice de ce salon, Christa MALLET, est venue saluer les joyeux drilles en passe d'accueillir les premiers visiteurs de la matinée.
Je tiens familièrement par l'épaule Thierry de CARBONNIERES, co-scénariste du film "UN TRIOMPHE", actuellement à l'affiche. Quant à celui qui serre de près Christa, c'estJoseph FARNEL, un fringant nonagénaire, créateur de mode, mais aussi peintre et, surtout, écrivain reconnu et maintes fois primé.
Par jean-g Le 13/09/2021
"Pour faire de vieux os,
il faut y aller mollo!
Pas abuser de rien pour aller loin,
Pas se casser le cul.
Savoir se fendre
de quelques baisers tendres
sous un coin de ciel bleu."
Combien d'entre nous y ont pensé, il n'y a pas si longtemps, sur une plage bordée d'une mer d'encre, sur un sommet avec l'illusion d'être plus près du ciel ou en flânant sous les ombrages de quelque chemin creux?
Lequel d'entre nous n'a pas senti alors, par moment, descendre en lui comme une grâce fredonnant les paroles de "l'herbe tendre" ou peu s'en faut?
Peut-être importe-t-il de s'en souvenir par ces temps de reprise?
Par jean-g Le 26/06/2021
Les cafetiers pestent contre le temps, le monde de la politicaille se déchire, "presentiels" et "distantiels" s'affrontent, les mandarins persistent à pérorer, le bon peuple rognonne et, dans tout ce vacarme, une voix; celle de Robert Desnos qui s'élève au dessus des autres.
Une voix, comme un tambour, voilée | ||||
Parvient pourtant, distinctement, jusqu'à nous. | ||||
Bien qu'elle semble sortir d'un tombeau | ||||
Elle ne parle que d'été et de printemps. | ||||
Elle emplit le corps de joie, | ||||
Elle allume aux lèvres le sourire. | ||||
Je l'écoute. Ce n'est qu'une voix humaine | ||||
Qui traverse les fracas de la vie et des batailles, | ||||
L'écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages. | ||||
Et vous ? Ne l'entendez-vous pas ? | ||||
Elle dit "La peine sera de courte durée" | ||||
Elle dit "La belle saison est proche." | ||||
Ne l'entendez-vous pas ?
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C'est ce que pense ma chatte, toute alanguie à l'écoute de ce poème et qui fait mine d'éviter mon regard comme pour m'imposer le silence.
Par jean-g Le 07/05/2021
" Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
On en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie..."
En écrivant ces vers, Monsieur de La Fontaine se doutait-il qu'ils pourraient s'appliquer aux zombies que nous sommes devenus? Peut-être parler d'une "mourante vie" serait-il excessif? Mais résignés, fatalistes, soumis, nous nous sommes installés, tant bien que mal, dans une seconde vie, bourrée d'incertitude.
L'incertitude, un mal devenu plus toxique que le virus. Alphonse Karr ne dit-il pas "l'incertitude est le pire de tous les maux" avant d'ajouter, il est vrai "jusqu'au moment où la réalité nous fait regretter l'incertitude". Las de lutter contre cette plaie, certains se sont résolus à accepter cette vie végétative qui lui va si bien, faite de petits riens, au point d'hésiter à l'abandonner aujourd'hui. Quelques mets plantureux, un excès d'apéros sont venus l'agrémenter au prix, souvent, d'un changement d'anatomie. Mais sans la présence des autres, ces folies ont manqué de piquant et de charme.
Voyant l'incertitude flirter avec l'exaspération, le Président a décidé de lui tordre le cou... Si, Si, Si! Allons-nous retrouver la vie d'avant ou aborder la vie d'après? Anne Baratin pense que "l'incertitude laisse entr'ouverte la porte de l'espérance." Alors, ne boudons pas cette perspective.